Une collection de thermomètres et baromètres
Le bulletin météorologique de Sandra a toujours un temps d’avance sur les surprises du ciel breton. La température est mesurée par ses alliés du quotidien : des thermomètres et des baromètres comme s’il en pleuvait.
Sandra Herbaut, collectionneuse, présente son baromètre-thermomètre de la Forêt-Noire de 1930 qui surplombe habituellement le lit dans la chambre d'amis.
Thermomètre Fulmen XXL en tôle émaillée repeinte en blanc (1950) et en haut à droite est accrochée sa réplique de 1960.
Une entreprise d’accessoires pour coiffeurs fait sa publicité sur un thermomètre en tôle émaillée (1940).
Les thermomètres de Sandra prévoient une météo singulière : avalanche de kitsch dans un tourbillon vintage qui viendra perturber les supports classiques en bois.
Série de thermomètres d’essences différentes à alcool ou à mercure. Certains réservoirs sont grillagés (1940 à 1980).
Cette station météo Tourlonias en hêtre, en forme de lyre, date des années 1970.
Je suis partisane d’une collection raisonnée et raisonnable. Je range soigneusement les plus précieux, et ceux qui ont moins d’intérêt d’un point de vue de collectionneuse et qui trouvent grâce aux yeux de mes proches sont parsemés dans la maison.
Accroché grâce à son anneau, un thermomètre en cuir affichant la température en Celsius et en Fahrenheit (1960).
Chics et pratiques, une série de thermomètres de voyage en bakélite, cuir et aluminium galvanisé (1950 à 1960).
Très élégant, le baromètre de bureau sur son support en cuir (1970).
Les stations météo en bois se font discrètes au salon...
Deux thermomètres en bois sculpté sur le thème de la montagne (1970).
Belle station météo avec thermomètre et baromètre en bois précieux (1970).
Station météo en forme de bout de rame, souvenir de Bretagne (1960).
Un petit bijou de la marque Thermindex : un thermomètre en médaillon en bronze datant des années 1950.
Les modèles publicitaires des années 1950-1960, aux décors colorés et au look vintage, sont accrochés dans la cuisine.
Le thermomètre fut aussi utilisé comme objet de promotion. Certaines grandes marques n’hésitent pas à s’afficher à côté de la fine fiole de mercure. Ici modèles en tôle sérigraphiée servant à faire la publicité de boissons ou de chalets (1960-1970).
Thermomètres et baromètres à thème s’amusent dans la salle de jeux...
Thermomètres en bakélite en forme de dé (1960).
Ma collection a commencé assez simplement... De retour en Bretagne, après des études à Paris, j’ai acquis avec mon mari une belle et grande maison, typique de la région. Très vite, ma famille m’a accusée d’être frileuse. C’est dans une brocante voisine que j’ai acheté mon premier thermomètre, surdimensionné et en tôle émaillée. Je lui ai fait une place dans la cuisine familiale. Une acquisition qui laissait présager du cyclone qui allait envahir la maison. Depuis, la « frileuse » n’a plus jamais eu froid… aux yeux et continue sa quête du thermomètre, prise à mon propre piège.
Forme, matière, origine : tout m’intéresse !
De fait, Sandra collectionne les thermomètres, mais aussi les baromètres. Un thermomètre renseigne sur la température. C’est un instrument qui permet, grâce à la dilatation d’un liquide (mercure, alcool…) ou d’un gaz (hélium, azote…) contenu dans un réservoir, de lire la température instantanément sur une échelle graduée en degré Celsius (° C) ou en Fahrenheit (° F). Le baromètre, lui, annonce la pluie… ou le beau temps. Il mesure la pression atmosphérique permettant de prévoir l’évolution du temps. Ces deux instruments n’ont donc pas la même fonction, mais deviennent très vite complémentaires pour le météorologue ou pour la collectionneuse que je suis. Mais ces thermomètres n’occupent pas tous la même place dans le cœur de notre collectionneuse, certains sont mieux mis en valeur que d’autres. C’est une maison de famille où l’espace doit être agréable pour tous. Même si ce sont des objets que j’apprécie, je ne peux pas les laisser nous envahir. Je suis partisane d’une collection raisonnée et raisonnable.
L’invention du thermoscope de Galilée remonte à la fin du XVIe siècle. Il a la forme d’un cylindre en verre dans lequel flottent et coulent, sous la poussée d’Archimède, plusieurs boules en verre soufflé de couleurs différentes sur lesquelles sont indiquées des valeurs de température. L’invention du thermomètre « moderne » est attribuée en 1717 au physicien allemand Daniel Gabriel Fahrenheit, qui remplace l’alcool des premiers modèles par du mercure. En 1742, le physicien Anders Celsius conçoit un thermomètre qui marque 100 °C au point de congélation de l’eau et 0 °C au point d’ébullition (l’inverse d’aujourd’hui).
En 1643, le physicien italien Evangelista Torricelli met en évidence l’existence d’une pression atmosphérique et crée le premier baromètre à mercure. Descartes, vers 1647, ajoute une échelle graduée au « tube baromètre » et, en 1663, Robert Hooke construit le premier baromètre à cadran. Dans la moitié du XVIIIe siècle, des physiciens mettent en œuvre des baromètres transportables. Le XXe siècle créent des modèles électriques qui traduisent les relevés en valeurs numériques.