Les conseils de Frédérique, alias @frederia.art, pour une déco récup réussie
Entrepreneures ou tout simplement passionnées, elles écument brocantes et vide-greniers à la recherche de la perle rare... Frédérique alias @frederia.art, 48 ans, décoratrice sur mobilier, est spécialisée dans le transfert sur bois. Une technique artisanale grâce à laquelle elle transpose ses propres motifs, créés avec un logiciel de dessin, sur des meuble de récupération, avec un penchant certain pour les années 20 et le style Art Déco. Rencontre avec une artisan d'art aux doigts de fées et à la personnalités unique.
Cette habitude date de mon enfance. Dans ma famille, nous avions l'habitude d'utiliser des meubles de seconde main pour les transformer à notre goût. Il y a 4 ans, j'ai décidé d'opérer une reconversion professionnelle, car je deviens malentendante, et c'est tout naturellement que je me suis tournée vers la revalorisation de mobilier. En fait, j'ai toujours eu ce besoin de faire du beau avec des meubles récupérés.
Qu’est-ce qui vous inspire pour vos idées de détournements ?
En première intention, l'idée de sublimer un meuble ancien ou de lui offrir une nouvelle vie parle biais d’impressions graphiques.... C'est d'abord la forme, les courbes du meuble brut qui va m'inspirer puis, rapidement, j'imagine à quels endroits je vais pouvoir placer mon motif. Souvent, à cette étape, je ne sais pas encore lequel je vais choisir. C'est une fois que le meuble est poncé que j'effectue des tests pour savoir lequel sera le plus harmonieux. Je dois arriver à un juste équilibre entre le style du meuble original, que je veux respecter, et ma touche personnelle. Cependant, il y a un motif qui m'inspire plus qu'un autre, c'est presque devenu un leitmotiv... Il se rapproche du Seigaiha japonais, un des plus anciens motifs traditionnels évoquant une vague... Je l'applique dans tous les sens, les formats, en positif ou négatif. Et je n'en ai pas encore fait le tour !
Quelles sont vos astuces pour dénicher des pièces originales ?
D'utiliser toujours en première intention une filière sociale de sa région comme Emmaüs ou toute autre ressourcerie. Cela permet d'aider des personnes en réinsertion et ony trouve de nombreux meubles aux formes intemporelles.
Quelle est la place d’Instagram dans votre quotidien et comment entretenez-vous votre communauté ?
C'est un moyen gratuit de me faire connaître et d'avoir des commandes sur toute la France.... Mais ce n'est pas qu'une vitrine. Instagram, ce sont aussi des échanges quotidiens avec des abonnés qui aiment mon travail. Mon atelier est dans un quartier un peu isolé, et grâce à ce réseau, je me sens moins seule et plus valorisée. J'essaie toujours de répondre aux commentaires et de partager le plus possible. Cela me permet également de faire connaissance et de dialoguer avec des collègues qui deviennent souvent des amis. Quand c’est possible, je les rencontre. J'adore aussi passer la barrière de l'écran avec des personnes qui me suivent dans l'ombre depuis longtemps, échanger de vive voix ou par téléphone, voire en réel.
Quelle est la pièce dont vous êtes le plus fière ?
C'est très difficile de choisir, car chacune a sa personnalité.... C'est souvent la dernière, mais il y a un chevet en bois précieux, un ébène de Madagascar, que j'affectionne particulièrement... J'en suis fière car je pense avoir trouvé l’équilibre entre le respect du meuble et ma créativité ce qui m' permis de lui apporter une certaine harmonie visuelle.