Une maison de bois ouverte sur la nature
En Argentine, à une heure de route de Buenos Aires, cette maison baignée de lumière abrite des objets chinés ou inventés, posés au bord d'une piscine dans un jardin ensoleillé.
À l’écart de l’agitation de la ville, la belle maison invite à la sérénité. Le temps semble ne pas y avoir de prise. Seul le soleil dicte sa loi, irradiant les pièces de tous côtés.
2. Ouverte sur une mezzanine-bibliothèque, la pièce de vie s’éclaire de larges fenêtres.
2. Une ancienne machine à coudre devenue lampe, ou comment un père de famille lance une entreprise florissante à laquelle tous les enfants participent aujourd’hui. Cette lampe trône dans le salon près de la fenêtre.
2. Ce soleil omniprésent qui, au travers des persiennes de l’entrée, se joue des miroirs, éclaire l’escalier qui mène au bureau studio.
Patricia raffole de lumière et de blancheur. Deux éléments qu’elle a déclinés sur tous les murs de son habitation, hormis dans le salon. Le résultat est clair et accueillant,
à l’image de notre hôtesse.
est à la fois fraîche et chaleureuse. Produits de bain et linge de toilette de chez Pehache, boutique branchée de Buenos Aires.
L'histoire du lieu
La maison de Patricia est un peu cachée, dissimulée derrière un lourd portail dans une ruelle arborée de la ville de Tigre, située à une trentaine de kilomètres de Buenos Aires.
Derrière les lourds ventaux qui ouvrent sur la propriété, nous découvrons une demeure similaire à un chalet du nord de la Californie ou de l’Oregon. Le bois est presque rouge, teinte de séquoia. On monte quelques marches pour aborder un patio dédié à un fauteuil à bascule. Ici à Tigre, dans le delta du Paraná, l’art de vivre se découvre au fil de l’eau, sur des bateaux de type Riva. Des demeures splendides style Belle Époque jouxtent des casemates dignes des aventures de Tom Sawyer. Les Porteños, habitants de Buenos Aires, se rendent ici tous les week-ends, s’adonnent à l’aviron dans des clubs très british. Patricia a choisi d’être en retrait de ces réjouissances. Avec Guillermo Rivera Villatte, son mari créateur de meubles, cette architecte a conçu cette maison de sylve.
Une maison qui inspire au repos
L’entrée y est comme un petit salon, ouvrant sur trois côtés. Les jeux de miroirs renvoient les pièces les unes aux autres. Éclairée d’une large baie vitrée, la cuisine a été conçue pour déjeuner ou dîner. Une mini-fenêtre, grande comme un passe-plat, permet de surveiller le porche. Au-delà d’une double porte, le salon-salle à manger s’étend sur toute la longueur de la maison. Patricia a su se jouer des bois. Tropical et foncé sur le sol, clair dans la structure, les meubles sont issus d’arbres fruitiers. Une large baie éclaire la table de salle à manger. La lumière se croise avec les rayons de soleil tombant d’un fenestron. Les lampes, créations de Guillermo, sont faites d’abat-jour posés sur des objets insolites – comme d’anciennes machines à coudre – chinés ou créés. Le salon attenant est disposé autour de deux larges canapés rehaussés de ponchos colorés de la pampa. Une cheminée de fonte est posée là, son conduit apparent monte jusqu’au faîte du toit à près de cinq mètres de hauteur.
Une terrasse de sylve longe toute la demeure. Patricia et ses enfants s’y désaltèrent de maté, puissant thé argentin. Au fond du jardin, une cahute de bois est le repère de Guillermo Rivera Villatte, lieu de toutes ses créations. Dans ce chalet de bois, on aimerait séjourner, passer un été auprès de Patricia.