Une maison à partager à Tokyo
Dans la capitale nipponne, 50 % de la population vit seule. En réponse à cette évolution sociétale, l’architecte Satoko Shinohara, épouse du célèbre Kengo Kuma, a imaginé la maison « share yaraicho », un habitat partagé proposant une alternative à la solitude moderne urbaine.
L’âme du lieu
2. Pour entrer dans la maison, il suffit de tirer sur la fermeture Éclair de la « porte »... Celle-ci se ferme par un simple cadenas.
Première habitation communautaire conçue pour la collocation, « Share 2 Yaraicho », maison de 128 m bâtie sur un terrain de 76 m2, est une réussite. Nous sommes au cœur de la capitale nippone, dans le quartier de Shinjuku, et les problématiques de densification urbaine sont aiguës.
La solution : construire en hauteur
Cette maison japonaise de 10 mètres de haut, sur 4 niveaux, peut loger dans ses 8 chambres plusieurs locataires qui partagent les autres pièces de vie. La volonté d’une architecture durable et peu coûteuse, à la construction comme à l’usage, se ressent dans le choix des matériaux. Les éléments transparents ou translucides (verre, plastique, polycarbonate) permettent de limiter les besoins en lumière artificielle, la dalle structurelle en béton du rez-de-chaussée est laissée apparente et, pour l’essentiel, murs, parements et mobilier sont en panneaux de contreplaqué marine, un matériau écologique et bon marché.
2. L’articulation des panneaux favorise la ventilation naturelle, essentielle quand on sait que l’humidité et la chaleur estivales sont deux inconvénients majeurs du climat tokyoïte.
L'idée déco - L’espace de vie commun est traversant et décloisonné. Construits sur la longueur de la pièce, les rangements sont de simples étagères en médium fixées aux murs.
2. Les meubles, notamment la table basse du salon, ont été réalisés par les premiers résidents de la maison Share en 2012, pour la plupart étudiants en architecture. Ils ont utilisé le même contreplaqué que celui des parois.