Un appartement Arty façon mini-loft
Au diable la tendance ! Emancipez-vous et suivez la philosophie de cet étonnant appartement parisien et de son propriétaire décorateur Christophe Gallot : «Le style Arty Récup’, c’est cette liberté que l’on s’accorde pour laisser le hasard s’imposer à nous.» Une expression très urbaine et d’avant-garde qui ose les mélanges audacieux tant dans l’architecture que dans l’aménagement. L’art de la rue s’invite dans cet appartement haussmannien en forme de mini-loft.
QU'EST-CE QUE LE STYLE Arty-Récup ? Design insolite et couleurs à profusion.
Cela paraît simple... et en réalité : ça l’est ! Il suffit de récupérer des objets, des meubles, des tissus, etc., de les détourner et de les associer pour créer un univers singulier et coloré. Un style accessible à tous, à adopter avec excès ou parcimonie, et qui répond à toutes les attentes, qu’elles soient d’ordre financier, qu’elles relèvent d’une conscience responsable, d’un penchant pour l’addiction à la récupération ou bien d’une démarche artistique... Pour accorder une légitimité à ce style de déco et l’ancrer dans vos maisons, n’oubliez pas de lui donner un sens, une valeur ajoutée qui fera de vos intérieurs des lieux uniques et personnels.L’HISTOIRE DU LIEU
Le panachage des styles et des couleurs est un exercice que Christophe Gallot, décorateur et propriétaire des lieux, maîtrise avec sensibilité.
Dans cet appartement de 58 m2, à Paris, l’envie de jouer avec la couleur, sans qu’elle envahisse l’espace, est de mise. Derrière les portes du sombre couloir, l’orange, le jaune, puis le vert affirment leur indépendance, le refus de lier les pièces les unes aux autres sous prétexte d’une cohérence «intérieure».
Assembler la couleur, le parquet, les moulures haussmanniennes et les murs bruts, voici la toile de fond, le terrain en jachère où, nuances, matières et styles cohabitent. Anticonformiste et animé par l’art de fusionner les époques, Christophe revendique sa liberté créative par l’arty récup’ : «Une forme de poésie qui fait irruption dans la maison, dans la vie, loin de la pulsion que peut ressentir un consommateur de déco. La première difficulté pour se meubler de cette manière est d’intégrer l’idée que l’objet prend le pouvoir sur vous», explique Christophe.