Une maison de famille dans le Jura
Depuis plus d’un siècle, la demeure Monte au Lever domine le lac de Saint-Point, dans le Haut Doubs. Les propriétaires, Catherine et Rémi Gindre, entretiennent et restaurent avec le plus grand respect cette maison de famille, organisant des visites guidées et accueillant dans leur gîte de chanceux vacanciers.
L'hortogonalité des plafonds à caissons et des boiseries en chêne contraste avec les arrondis des voûtes en plein cintre des fenêtres.
Les meilleurs artisans de l’époque ont travaillé ici : Maroello et Guetta ont martelé à la main chaque ferrure, toutes différentes. Les meubles et décors sculptés en bois massif sont signés des frères Balayre à Lyon.
Chapiteaux sculptés à l’extérieur, grande marche lissée dans la partie gîte… la demeure est ponctuée de pierres de réemploi provenant de l’ancienne abbaye médiévale de Mont-Sainte-Marie.
C’est en 1910 que fut posée la première pierre du domaine de Monte au Lever. L’industriel lyonnais Louis Neyron et son épouse Félicie, fondateurs des textiles Rasurel, avaient commandé à Auguste Morisot l’une des premières villégiatures de la région.
Conçu en totale liberté, l’ensemble est remarquable par sa cohérence, tant en termes de volumes que de décors. Aussi incongru que cela paraisse, l’influence de Mackintosh et du style Art nouveau de l’école de Glasgow est palpable dans cet intérieur très boisé, où l’orthogonalité de la poutraison et des plafonds répond aux lignes élancées du mobilier.
Restée propriété d’une même famille – contre la volonté des promoteurs –, la maison principale n’a presque pas changé… Si ce n’est qu’elle est désormais chauffée et électrifiée.