Béa Johnson, la papesse du zéro déchet
Plus connue sous le nom de @zerowastehome Béa Johnson, une française expatriée à San Francisco, a décidé dès 2008 de réduire ses déchets pour se simplifier la vie. Un mode de vie radical qu'elle partage avec sa communauté de plus de 260 000 abonnés sur Instagram. Son livre, Zero Waste Home, traduit dans 27 langues différentes, est un succès dans le monde entier... Rencontre avec une femme hors normes.
Alors qu'elle semble vivre le rêve américain avec une grande maison et deux voitures, Béa Johnson, aujourd'hui considérée comme la papesse du zéro déchet choisit de déménager et d'adopter un mode de vie radical et encore méconnu à l'époque afin de se simplifier la vie mais surtout de réduire son impact sur l'environnement. Résultat, la famille ne produit pas plus qu'une poubelle d'un litre par an ! Désormais installée à Mill Valley, une banlieue chic de San Francisco, les Johnson ont renoué avec l'esprit de village à l'européenne en s'installant dans une maison deux fois plus petite que la précédente, moins impressionnante, mais à taille humaine....
Dans la maison, la tendance est à l'épure et à la chasse au gaspillage...
La règle du d'or du zéro déchet, trier et épurer pour mieux règner, se traduit à l'intérieur de la maison par un aménagement minimaliste... Clin d'œil au style des années 70, les bandes sur le mur du salon regroupent les couleurs utilisées dans la décoration de la maison. Les peintures ont été achetées dans un magasin qui ne vend que des restes dans des pots usagés. Les serviettes de table aux motifs vintage ont été fabriquées par Béa à partir de vieux rideaux scandinaves de seconde main.
La cuisine, sobre et design, conjugue confort et simplicité. Les matériaux donnent le ton de la décoration et apportent du style à l'ensemble du plan de travail en marbre en passant par les meubles en bois ou encore la robinetterie et les poignées en métal, très épurées.
Digne représentante du zéro déchet, Béa Johnson ne s'approvisionne que dans les magasins où elle peut acheter des produits en vrac. Dans les placards de cuisine, pas de boîte en plastique mais des bocaux en verre, dans lesquels sont entreposées les denrées alimentaires sèches, mais également le fromage, la viande, la charcuterie, le poisson dans des bocaux. Certains condiments et desserts, comme la moutarde, la sauce piquante ou les yogourts, sont fait maison.
Pour faire ses courses dans des magasins de vrac ou au marché, Béa confectionne des sacs en tissu sur lesquels elle note leur poids à vide. Lors de son passage en caisse, elle pèse et déduit le poids indiqué sur le contenant.
Côté buanderie, fini les nombreux produits d'entretien, la vaisselle est faite au savon de Marseille et le nettoyage au vinaigre blanc. Les cotons lavables remplacent les lingettes jetables.
Dans la chambre, épurée et dénuée de tout objet ou de tout meuble superflu, tout est blanc, lumineux et ordonné. La circulation de l'espace et de la lumière est optimisée. Quoique presque monacal, l'ensemble procure un sentiment d'apaisement et de sérénité. L'espace, léger et aérien, semble ainsi plus grand qu'il ne l'est en réalité.
Côté salle de bains, dîtes adieu la poubelle ! Le coton est remplacé par des lingettes lavables, tandis que les cosmétiques et les produits d'hygiène sont faits maison... Quant aux savons et autre démêlants, ils sont achetés en vrac.
Dans le salon, Bea a imaginé un juste équilibre entre beau et utile. Intégrés dans la décoration intérieure avec élégance et légèreté, les meubles et accessoires récupérés ou faits main orientent la déco vers plus de confort. La preuve en image avec le plaid XXL tricoté par la papesse du zéro déchet, négligemment jeté sur le canapé, qui donne une sensation de chaleur et de sérénité.