Piscine semi-enterrée ou hors sol : bien choisir son modèle
Comment bien choisir sa piscine semi-enterrée ou hors sol ? Cette question revient fréquemment avec l’arrivée des beaux jours. Nous vous donnons nos conseils concernant l’installation, le prix ou encore la nécessité d’avoir un permis pour construire votre bassin. En bois, en kit ou en PVC ; trouvez la piscine qui vous convient.
Comment installer une piscine semi-enterrée
Trouver la piscine semi-enterrée qui vous comblera n’est pas toujours une mince affaire. Alors pour choisir un modèle adapté et pérenne, faites confiance aux marques reconnues et évitez les premiers prix, souvent de basse qualité. La Fédération des professionnels de la piscine (FPP) propose un annuaire de professionnels adhérents et signataires d’une charte de qualité sur son site propiscines.fr
1,78 million de piscines en France : un chiffre, donné par la Fédération des professionnels de la piscine (fin 2013), qui devrait grimper au même rythme que celui des températures !
Piscine hors sol : la simplicité
Le coût reste l’atout indéniable des installations hors sol : les premiers prix démarrent vers 300 € pour un modèle gonflable et grimpent jusqu’à 14 000 € pour les modèles rigides haut de gamme de grandes dimensions. Comme son nom l’indique, la piscine hors sol est installée sur le terrain et ne nécessite pas de gros travaux, ni de démarche administrative particulière si le bassin est inférieur à 10 m2 et s’il est installé pour moins de 3 mois. Reste désormais à savoir comment bien choisir son modèle.
Les modèles autoportants
C’est l’entrée de gamme, la version adulte de la piscine gonflable de notre enfance. Aucune structure rigide dans ce modèle : il s’agit d’un grand liner en toile PVC surmonté d’un boudin gonflable dont la stabilité est assurée par la flottaison de la poche d’air sur l’eau et la pression du liquide sur les parois. Ces piscines hors sol de forme ronde ou ovale ont une profondeur d’environ 1 m et le diamètre peut atteindre jusqu’à 6 m, ce qui permet un espace de baignade familiale agréable. La durée de vie est d’environ 6 ans, ensuite il faut remplacer l’équipement. Bien moins cher et nettement plus simple à installer qu’une piscine semi-enterrée, ce modèle hors sol est idéal pour profiter sereinement de l’été dans son jardin.
Le budget : entre 100 et 500 €, en fonction de la taille du bassin choisi.
Hors sol: les systèmes tubulaires
Dans ce modèle hors sol, la stabilité est assurée par une armature en tubes métalliques sur laquelle est fixée une poche liner. La pression de l’eau vient plaquer le textile contre la structure. Ronds ou rectangulaires, ces bassins permettent des surfaces
de baignade plus grandes que les modèles autoportants (jusqu’à 10 m de longueur) et des profondeurs allant jusqu’à 1,30 m. Il faudra la changer tous les 6 ans environ.
Le budget : de 400 €, pour une forme ronde de 4 m de diamètre, à 1 500 €, pour les plus grands bassins rectangulaires.
Piscines en bois et en kit
Souvent vendues en kit, ces piscines en bois peuvent être installées hors sol
ou semi-enterrées. Les structures faites de madriers de bois dominent très largement ce segment du marché (+ de 70 %). Mais il existe aussi des kits constitués d’éléments en matériaux composites ou en béton qui viennent s’emboîter par glissement dans les poteaux de structure. Un liner tapisse ces parois rigides. C’est la solution la plus durable de systèmes hors sol. Si ces modèles peuvent être démontés à l’occasion d’un déménagement, il suffira de les couvrir et de prévoir un équipement d’hivernage entre deux saisons de baignade pour les conserver très longtemps.
Le budget : compter de 1 500 à
10 000 € pour les plus grands bassins, l’essentiel des modèles se situant entre 2 000 et 5 000 €.
L’entretien en 5 points
Pour prolonger la durée de vie de son bassin, profiter d’une eau limpide et ainsi avoir une piscine de rêve, quelques gestes simples doivent être respectés pendant toute la durée d’utilisation. Compter en moyenne un budget d’entretien de 400 à 600 € par an pour un bassin de 8 x 4 m.
1. Nettoyer quotidiennement la ligne d’eau et passer l’épuisette sur la surface et le fond pour ramasser les insectes,
les débris de végétaux
et autres impuretés. Pour les saletés déposées au fond du bassin, un balai aspirateur ou un robot autonome feront l’affaire.
2. Entretenir le système de filtration qui doit être particulièrement bien surveillé : nettoyer les filtres, vider les paniers des skimmers...
3. Vérifier régulièrement le pH pour avoir une eau de qualité et apporter les corrections nécessaires avec des produits adaptés (traitement par action chimique, par électrolyse ou échange d’ozone...).
4. Hors sol ou semi-enterrée, utilisez une couverture pour protéger
la piscine en dehors des périodes d’utilisation. Certains modèles permettent même de faire grimper la température de quelques degrés.
5. Vidanger son bassin tous les 3 à 4 ans. En dehors de cette période, surveiller et réajuster
si besoin le niveau de l’eau : il doit se situer au 2/3 du skimmer.
Une piscine semi-enterrée
Installer une piscine pour de longues années sur un terrain accidenté, difficile à creuser ou encore pentu ? Ce n’est pas si compliqué ! La solution : la piscine semi-enterrée.
Le principe est simple : la
partie inférieure du bassin est enterrée tandis que le haut reste
hors sol. Cette configuration permet d’obtenir une plus grande profondeur qu’une piscine simplement hors sol et d’aménager des terrasses ou des plages de piscine. Esthétiquement, ces piscines semi-enterrées s’intègrent harmonieusement dans
le jardin puisqu’elles s’adaptent à la déclivité du site. Leur installation est en revanche plus contraignante, car des aménagements de terrassement
et de mise à niveau du terrain s’imposent, nécessitant une déclaration préalable de travaux en mairie.
Le budget : environ 3 000 €, mais cela peut très vite s’alourdir en fonction des travaux, de l’aménagement
et des dimensions du bassin.
Démarches administratives
Déclaration en mairie ou permis ? Tout est fonction de la taille de votre bassin ou de la hauteur à laquelle est située la bâche de protection.
- Pour les piscines semi-enterrées de moins de 10 m2, aucune démarche légale n’est demandée. Idem pour les bassins de plus de 10 m2 démontables et dont la durée d’installation est inférieure à 3 mois (15 jours en site classé).
- Pour celles de 10 à 100 m2, une déclaration préalable de travaux doit être faite auprès de sa mairie.
- Pour tous les bassins de plus de 100 m2 ou dont la hauteur de l’abri, fixe ou mobile, est supérieure ou égale à 1,80 m, il faudra demander un permis de construire.
Un spa de nage : l’alternative à la piscine
Vous n’entendez parler que de piscines semi-enterrées et hors sol mais vous n’êtes pas convaincus ? Optez pour le spa de nage. C’est la solution idéale pour ceux qui disposent d’un espace relativement réduit et qui ne veulent pas se lancer dans de gros travaux d’installation.
D’une longueur de 4 à 6 m et d’une profondeur entre 0,60 et 1 m, le spa est composé d’une cuve de forme anatomique généralement en acrylique thermoformé qui peut recevoir entre 2 et 6 personnes. Un système de buses et de jets permet de bénéficier de massages toniques ou relaxants, mais aussi de nager à contre-courant pour les plus sportifs ! Et si votre spa de rêve était à portée de main ?
Normes de sécurité
4 dispositifs normalisés. Les piscines hors sol échappent pour l’instant à toute législation, car on considère que la hauteur des parois est un obstacle au franchissement du bassin par un enfant, mais la vigilance parentale doit rester de mise. En revanche, les piscines semi-enterrées relèvent de la même législation que les bassins enterrés qui oblige les propriétaires à sécuriser leur espace de baignade.
- La clôture. Vérifier que la présence de la norme NF P90-306 est bien notifiée. Elle garantit les exigences minimales des moyens d’accès au bassin. Compter 150 € le mètre.
- L’alarme. Elle doit comporter la norme NF P90-307. Il en existe deux types : celle d’immersion qui se déclenche lors d’une chute d’un corps dans l’eau et celle périmétrique qui délimite une zone de protection. Malgré des prix attractifs, l’efficacité de ces systèmes s’est révélée discutable selon une étude parue dans 60 millions de consommateurs (2008).
- La couverture. Elle doit être conforme à la norme NF P90-308. En dehors des périodes de baignade, la couverture empêche l’immersion involontaire. Autre avantage, elle permet de maintenir l’eau à température, voire de gagner quelques degrés. Compter environ 50 €/m2.
- L’abri. Qu’il soit plat, coulissant ou amovible, l’abri doit être conforme à la norme NF P90-309 et couvrir tout l’espace du bassin. Son coût est élevé, environ 10 000 €, mais constitue une réelle sécurité.